Le retour de Cherokee Brown - Siobhan Curham

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Claire est une jeune femme mal dans sa peau qui peine à trouver sa place au sein de sa famille recomposée et surtout au lycée, dans lequel, disons-le clairement, elle est harcelée par ses camarades en raison de son handicap.

Son exutoire, sa thérapie : écrire ! Elle suit les conseils avisés issus d’un livre intitulé « Alors comme ça, vous voulez écrire un roman ? » écrit par une certaine Agatha Dashwood. Mon petit doigt me dit que ce nom n’a pas été choisi au hasard et j’avoue que je me suis délectée de ces conseils ouvrant chaque chapitre.

Claire prend donc la plume pour tenir bon face à son quotidien difficile. J’ai trouvé les mots très justes pour décrire sa solitude, sa peur, son ras le bol, l’injustice et l’incompréhension. Mais puisqu’on est dans un roman, l’histoire va décoller, non pas grâce à un pilote, mais avec l’arrivée fracassante d’une carte d’anniversaire envoyée par son père biologique : un papa rockeur qui décoiffe.

Claire apprend alors que son vrai prénom est Cherokee et grâce à ce nouveau pan de sa vie qui lui apparait alors, elle va se métamorphoser petit à petit. Pas besoin de Marraine la fée, une grand-mère indienne et un fantasque papa rockeur au volant d’une vieille camionnette bleue et le tour est joué. Claire devient Cherokee, elle se découvre, elle s’affirme. Mais son père est-il vraiment de retour ou seulement de passage ? Et comment créer une relation après une si longue absence ?

Un très bon roman pour ados qui se lit très facilement, un joli moment entre musique, écriture, harcèlement et confiance en soi, une belle réussite.

Extraits :

« Et quand j’ai lu Le journal d’Anne Franck en cours de littérature, j’ai compris que les livres n’étaient pas là seulement pour nous distraire, mais qu’ils pouvaient aussi changer notre façon de voir le monde. »

« chacun doit vivre avec ses peurs et ses chagrins. Il faut seulement se souvenir qu’on n’est pas seul. »

« — A ton avis, que deviennent nos rêves après la mort ? (…)

— Je pense qu’ils volent autour des gens jusqu’à ce qu’ils trouvent quelqu’un sur qui se poser.

— Comme des papillons ?

— Oui, comme des papillons. »