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L'enfant perdue - Elena Ferrante

  • Photo du rédacteur: Cécile Lou
    Cécile Lou
  • 21 oct. 2018
  • 3 min de lecture



photo - livre - Elena Ferrante - L'enfant perdue

Voilà la boucle est bouclée ! Je referme avec regret le dernier tome de la saga d’Elena Ferrante.


J’ai lu plein d’avis négatifs sur L’enfant perdue et pourtant mon sentiment est bien différent.

J’ai bien aimé ce dernier livre. Dans celui-ci, Elena et Lila se retrouvent enfin et on appréhende un peu mieux leur relation. Naples y est toujours dépeint avec justesse mais les descriptions se font moins présentes et laissent plus de place au lien entre les deux «amies».


On retrouve Elena qui vit enfin une histoire passionnée avec Nino et remet toute sa vie en question pour le retrouver. Elle revient à Naples, renoue avec le quartier, sa famille et Lila.


Cette dernière, quant à elle, continue son chemin à la tête de son entreprise d’informatique avec toujours Enzo à ses côtés.


Les deux femmes vont vivre la maternité en même temps et se rapprocher à la naissance de leurs filles. Pourtant, cette similitude va encore une fois être un moyen pour l’auteur de nous montrer les différences flagrantes entre les deux « amies » et notamment dans leur éducation.


Leur relation, bien éloignée d’un long fleuve tranquille est toujours aussi complexe. A la fin de cette saga, je ne suis toujours pas d’accord avec le terme choisi d’amitié. Il s’agit d’une relation complexe forte où la concurrence et les coups bas sont trop présents pour être selon moi qualifiée d’amitié, malgré quelques rapprochements et services ponctuels. Et on perçoit toujours plus l’influence voire l’omniprésence de Lila dans l’ombre de tous les choix de son «amie».


Elena et Lila vieillissent. Pour la première, on perçoit bien le changement. Elena acquiert de la maturité et malgré ses doutes légendaires, réussit à avancer, à accepter les choses et trouver une certaine forme d’équilibre entre son passé, ses aspirations et la vie réelle. A l’inverse, Lila ne s’apaise aucunement. Elle devient encore plus imprévisible et volcanique.


Ce dernier livre traite principalement du sentiment de perte : perte des proches et surtout perte d’un enfant, perte des illusions, perte des convictions révolutionnaires, perte des repères...


Je peux comprendre que ce roman laisse un goût d’inachevé à certains car tous les mystères ne sont pas résolus. J’avoue que j’aurais bien aimé avoir quelques éléments supplémentaires sur la disparition de Tina toutefois pour le reste, cela ne m’a aucunement dérangé. Au contraire, je peux imaginer les pans manquants à mon gré.


Au final, même si je ne me suis guère attachée aux deux héroïnes, plutôt antipathiques, chacune à leur manière, je ne peux que recommander cette saga sociale poignante qui nous fait complètement plonger dans l’univers napolitain.


Extraits :


« (le tremblement de terre) chassa toute notion habituelle de stabilité et de solidité, et toute certitude que chaque instant serait identique à l’instant suivant; il effaça la familiarité des bruits et des gestes, et la conviction de pouvoir les reconnaître; il fit naître en nous la méfiance envers toute parole rassurante, la disposition à croire en toute prophétie de malheur, et une attention angoissée aux signes de fragilité du monde »
« on n’écrit pas pour écrire, on écrit pour faire du mal à ceux qui veulent faire mal. La douleur des mots contre celle des coups de poing et de pied, et contre les instruments de mort. »
« Tout rapport intense entre des êtres humains est truffé de pièges et, si on veut qu’il dure, il faut apprendre à les esquiver. »

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© 2018 Cécile Des livres à la plume.

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