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Le nouveau nom - Elena Ferrante

  • Photo du rédacteur: Cécile Lou
    Cécile Lou
  • 12 sept. 2018
  • 3 min de lecture



Elena Ferrante - l'amie prodigieuse - le nouveau nom - photo - livre

Comme vous pouvez le constater, je n’ai guère tardé à lire la suite des aventures d’Elena et Lila, avec le deuxième tome de la saga, intitulé Le nouveau nom.


A l’inverse du premier tome, dans lequel il n’est pas évident de rentrer, on plonge rapidement dans cette suite vu qu’on connaît tous les personnages.


On découvre Lila en tant que (très jeune) femme mariée, qui découvre dès le soir de ses noces que l’homme qu’elle vient d’épouser n’est pas celui qu’elle pense et qui va devoir apprendre à composer avec son nouveau statut pendant qu’Elena poursuit ses études et continue petit à petit son chemin, malgré ses doutes et ses complexes.


Dans ce deuxième livre, les jeunes femmes poursuivent donc leurs chemins esquissés dans la première partie, des parcours bien différents, éloignés même géographiquement et pourtant malgré les séparations, leurs histoires continuent à être liées, avec un lien, parfois infime, distendu ou même imperceptible mais toujours présent.


Toutes deux cherchent à échapper à la misère, quand l’une prend l’option mariage, l’autre choisit de quitter le quartier. Mais au final, la première va se débattre dans son mariage malheureux tandis que la seconde va devoir lutter pour s’intégrer et se faire accepter dans l’élite. Grande question de savoir si l’argent, la position sociale ou les connaissances suffisent pour quitter son milieu et ses origines…


Les deux « amies » (je mets toujours des guillemets) vont tout de même se retrouver pour un été en bord de mer qui sera le lieu d’un nouveau jeu de pouvoir, d’une énième confrontation. Cette fois-ci, l’enjeu ne sera pas un test scolaire mais l’attention d’un jeune homme. On retrouve donc Elena et Lila, toujours aussi rivales.


J’ai parfois eu le sentiment que l’histoire piétinait un peu. On connaît désormais les défauts de ces deux jeunes femmes et on voudrait bien que cela change un peu. On apprécierait par exemple voir Lila délaisser un peu son petit nombril ou être surpris par une nouvelle Elena qui s’affirmerait enfin. J’ai envie de dire qu’il m’a manqué un petit quelque chose, un je ne sais quoi teinté de nouveauté mais pourtant je suis forcée de reconnaître que malgré cela la magie a encore une fois opéré. J’ai retrouvé avec un immense plaisir la plume d’Elena Ferrante et j’ai replongé avec délice et impatience dans le livre dès que je le pouvais. Au final, j’ai été un peu frustrée mais également complètement happée par cette suite.


Dans Le nouveau nom, l’auteure traite de nouveau avec intensité et justesse de nombreux sujets, entre autres, du couple, de la condition des femmes, de la violence familiale et conjugale, de l’adultère mais aussi de l’origine sociale bien difficile à gommer.


Pour résumer, je me suis de nouveau totalement laissée embarquer par ce deuxième tome et je ne tarderai pas à découvrir le suivant dans lequel j’espère tout de même voir Elena s’affirmer et prendre enfin son envol sans Lila dans les ailes….


Extraits :


« Alors, en un éclair, quelque chose passa entre les deux jeunes femmes : leurs sentiments les plus secrets s’échangèrent, avec la rapidité d’un tir de flèches, comme des fragments arrachés du plus profond d’elles-mêmes – ce fut une secousse, un séisme qui dura une longue seconde. »
« Avais-je tendance à étouffer mes propres sentiments parce que j’étais effrayée par la violence avec laquelle, au plus profond de moi, je désirais les choses, les personnes, les louanges et les victoires ? »
« En les écoutant, père et fille, je compris ce que je n’avais jamais eu et qui, maintenant je le savais, me manquerait toujours. Quoi, en fait ? J’étais incapable de le dire avec exactitude : peut-être l’habitude de faire profondément miennes les questions du monde, la capacité à sentir qu’elles étaient d’une importance capitale et non pas de simples moyens pour obtenir de bonnes notes aux examens, une forme d’esprit qui ne réduisait pas tout à une lutte personnelle et à un effort pour m’affirmer. »

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© 2018 Cécile Des livres à la plume.

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