Puisque tout passe - Claire Chazal
- Cécile Lou
- 16 déc. 2018
- 2 min de lecture

A soixante ans, Claire Chazal a décidé de prendre la plume pour partager ses souvenirs et ses questions. Pourtant, ce livre ne peut être résumé à un simple bilan de vie.
Je ne lis pas souvent des ouvrages de ce genre car je ne suis pas très attirée par la vie privée des gens. Quand j’en ai un entre les mains, c’est vraiment avec l’envie et l’attente de découvrir une personne et sa vision de la vie.
J’ai trouvé ce que je cherchais et j’ai été très surprise de découvrir une femme qui livre ses fragilités avec tant d’honnêteté. Qu’on le veuille ou non, on se fait toujours des idées sur les gens et je pense, plus encore, avec les personnes publiques. Je voyais Me Chazal comme une femme forte, un peu éloignée de ma réalité et ses écrits l’ont fait sortir de l’écran pour devenir à mes yeux une femme d’une extrême sensibilité.
Elle parle de sa vie personnelle mais sans étalage aucun, juste avec quelques mots bien choisis. J’ai été totalement frappée par son sentiment de solitude et ses angoisses et j’ai trouvé qu’elle était très juste dans ses questions et ses analyses. De plus, il n’y a pas d’amertume ou de ressentiment, juste de la franchise et de la lucidité, avec beaucoup de pudeur et de respect. Puisque tout passe est un ouvrage d’une grande délicatesse, un partage réalisé en toute humilité.
Les chapitres sont un peu décousus, ce sont des fragments de vie, délivrés l’un après l’autre mais la plume est très agréable.
Toutefois, j’ai regretté que les références soient si nombreuses comme si Claire Chazal avait besoin de se cacher derrière d’autres ou derrière des faits pour justifier son livre. Pourtant la lecture de celui-ci m’a convaincu du contraire et je suis persuadée qu’elle a encore beaucoup d’autres choses à nous dire, alors j’ai juste envie de lui dire « Faites-vous confiance ».
Extraits :
« Nous cherchons tous quelque chose de très précieux, un axe, cet axe qui permet les pirouettes et les équilibres, qui pose fermement les pieds sur la terre, dans notre monde, et qui oriente la tête vers les cieux. »
« Moi qui ai toujours éprouvé mes faiblesses, je me suis sentie forte dès l’annonce de ma grossesse. Indestructible. J’éprouvai une chaleur douce, ce feu couvant au fond de moi, une petite parcelle d’or irradiant calme et sérénité. »
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