Quand tu descendras du ciel - Gabriel Katz

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Gabriel Katz, auteur reconnu en fantasy, a plus d’une corde à son arc et nous le prouve avec ce roman policier un peu loufoque.

Quand tu descendras du ciel est son second « polar » (vous comprendrez plus loin pourquoi je mets des guillemets) après N’oublie pas mon petit soulier. Pour tout vous avouer, avant la présentation de l’auteur à la page 254, soit à la fin du livre, je ne savais pas que ce roman était une suite. Ainsi, je peux vous assurer que ce dernier peut être lu sans connaitre le précédent.

On fait la connaissance de - ou on retrouve pour les chanceux qui ont déjà lu ses premières aventures – Benjamin, un personnage tout à fait attachant cumulant les déboires, un comédien qui a défaut de percer dans le milieu nous offre un mélange jouissif entre Bridget Jones et Gaston Lagaffe.

Vu que sa carrière est au point mort, celui-ci accepte un boulot de vigile à l’Opéra de Paris. Mais fouiller des mamies ulcérées n’est vraiment pas un rôle à la taille de notre héros alors en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, il se retrouve garde du corps d’une jolie ballerine. Car pour séduire, notre cœur d’artichaut est prêt à tout, même à se faire passer pour une sorte de James Bond afin de voler au secours de sa belle harcelée par un fan. Il n’imagine pas que ce petit mensonge de rien du tout va l’entrainer dans une aventure complètement folle.

Des couloirs de l’Opéra à Paris, à Venise la ville des amoureux avec un italien un peu trop collé à sa danseuse, Benjamin va se retrouver malgré lui dans des situations embarrassantes, cocasses et parfois dangereuses.

Les péripéties de notre bluffeur, ses mensonges, ses blagues (même quand elles tombent à plat), ainsi que de savoureuses situations loufoques font de ce roman une comédie surprenante et palpitante.

En ce qui concerne le côté policier, on peut regretter que l’intrigue traine un peu en longueur au début et ce n’est pas le livre à lire si vous êtes adepte de thriller au suspense haletant. Benjamin, n’est pas un courageux et fort détective qui traque les assassins avec acharnement, c’est plutôt un anti-héros, un chat qui, on ne sait comment, retombe toujours sur ses pattes. Toutefois, le mélange des genres est fort divertissant et savamment orchestré par l’auteur.

Ce roman mi-comédie mi-policier a tout pour vous faire passer un très agréable moment. En ce qui me concerne, je n’hésiterai pas à lire la suite des aventures de ce jeune homme si Gabriel Katz nous les offre.

Extraits :

« Elle rigole, retire ses chaussures, puis son pull – son T-shirt se soulève insidieusement avec – pour enfiler un gilet en laine informe, sans couleur définie, qui lui donne l’air d’un yéti très sale qui aurait mis les doigts dans une prise de courant. Pas très bon signe, ça non plus. Personne ne met son pull de « je regarde une série en mangeant du Nutella » dans un moment de séduction. »

« Mais ça ne coûtait rien de tenter : avec un peu de chance, sa carte de visite aurait fini en miettes dans le caniveau. Pour l’heure, elle est dans la poche arrière du jean d’Ophélie, et je ne peux m’empêcher de penser que ce mec est plus près de ses fesses que je ne l’ai jamais été. »

« Trouver le bon moment pour faire une déclaration est un art que je n’ai jamais maîtrisé. J’ai annoncé à ma mère que papy était mort pendant qu’elle coupait des carottes avec un grand couteau, et avoué ma flamme à Nolwenn je-ne-sais-plus-quoi le jour où un grand de Terminale l’a embrassée dans la cour. »