Tout sur mon chien - Alejandro Palomas
- Cécile Lou
- 2 juil. 2018
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 5 juil. 2018

Après « Une mère », Alejandro Palomas nous propose « Tout sur mon chien ». Transition surprenante et pourtant dans ce deuxième livre, on retrouve, pour notre plus grand plaisir, Fer, ses deux sœurs, Emma et Sylvia et bien sûr sa mère, la fantasque Amalia.
Fer est dans un café, en train d’attendre, d’espérer et de redouter à la fois, un mystérieux coup de téléphone… Sa mère le rejoint et appelle rapidement Emma et Sylvia à la rescousse car dans cette famille, on est tous sur le même radeau et c’est seulement ensemble qu’on arrive à flotter au gré des flots de la vie…
Au cœur de cette réunion de famille inopinée, une question s’impose rapidement : où est R. le chien de Fer ? L’histoire de R. est le fil conducteur du livre et laisse transparaitre une jolie déclaration d’amour à nos amis à quatre pattes, pourtant elle n’est qu’un prétexte pour nous en dévoiler un peu plus sur cette famille. Entre amour et secrets, mensonges et aveux, souvenirs de joie et de grande peine, on embarque sans gilet de sauvetage avec eux, alors gare aux remous et malentendus !
Dans ce deuxième tome, même si on savoure toujours autant les réactions de l’imprévisible Amalia, on est plus dans l’émotion. Avec une plume fluide et élégante, l’auteur nous dévoile avec talent et avec une grande finesse la psychologie des personnages.
« Tout sur mon chien » se lit avec aisance et plaisir et a la saveur d’une belle pièce de théâtre, d’un tendre voyage en famille.
Une jolie suite à découvrir.
Extraits :
« Les absences de maman ont fabriqué une petite fille qui a appris à coups de pertes à moitié récupérées que la vie est ce que nous sommes capables de contrôler, et que le reste, ce qui n’est pas entre nos mains, ce n’est pas la vie, c’est le danger. »
« Quand nous gardons le silence, c’est parce que nous avons appris de grand-mère et de maman que, formulées, certaines choses peuvent blesser ceux qui les reçoivent sans guérir celui qui les a exprimées. »
« les noms de ceux que nous avons aimés sont souvent constitués des initiales du meilleur qu’ils nous ont offert »
« Et je réalise que, lorsque quelqu’un comme grand-mère part, c’est toujours trop tôt : il y a toujours des choses qui n’ont pas pu se faire, des vides qui n’ont pas été comblés, des pièces du puzzle qu’on n’a pas trouvées à temps parce qu’on naît sans savoir où chercher et que la quête ne finit jamais. »
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