Un clafoutis aux tomates cerises - Véronique De Bure
- Cécile Lou
- 2 juil. 2018
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 7 sept. 2018
Un clafoutis aux tomates cerises, ce n’est pas juste l’histoire d’un gâteau raté, bien que sans noyau, c’est le journal intime de Jeanne, 90 ans et toutes ses dents.
Une recette réussie pleine de bon sens, de poésie, de douceur et de tendresse.
On partage les journées paisibles de cette mamie au gré des saisons, parfois ponctuées par une partie de bridge, un petit verre de vin blanc ou plus bruyamment par les visites de sa famille.
On savoure avec elle les petits bonheurs simples du quotidien et malgré sa mémoire qui commence à flancher, on est touché par son regard lucide mais non dénué d’humour sur le temps qui passe.
On sourit aussi notamment de ses réactions face aux nouvelles technologies: lecteur dvd, gps, box internet ou de son passage au confessionnal…
Alors, oui, ce roman a un rythme lent, à l’image de ses journées. Ne cherchez pas des papys et des mamies survoltés et loufoques, de l’action et des cascades. C’est une lecture douce et paisible, où l’on se laisse bercer par le quotidien de cette vieille dame, fragile et forte à la fois.
C’est un très joli portrait de femme réalisé avec justesse pour passer un moment doux et attendrissant et pourquoi pas pour changer notre façon de voir nos ainés…
Extraits:
« Et puis l'automne, c'est aussi du rouge, de l'orangé et de l'or en feuilles. C'est l'odeur d'enfance des marrons chauds, le goût sucré des raisins mûrs et la saveur boisée des poêlées de cèpes. »
« On ne s'ennuie qu'avec les autres, jamais avec soi-même. »
« Et puis, avant, on n'avait pas de portable et on se débrouillait très bien sans. Maintenant, il faudrait toujours répondre présent, à tout le monde, tout le temps et partout. »
« Me prendraient-ils pour une vieille impotente ? Et pourquoi pas une infirmière à domicile aussi ? Et cet affreux fauteuil qu'on voit dans les publicités, qu'on installe sur la rampe de l'escalier et qui vous expédie à l'étage comme un poulet rôti sur un monte-plats ? »
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